Ai-je droit à un jour de congé pour faire le deuil de mon animal de compagnie ?

Faire le deuil de son animal de compagnie, un processus de cicatrisation plus ou moins long

Selon une enquête menée en 2022 par le média Woopets et le réseau de pompes funèbres animalières Esthima, 85 % des Français considèrent leur animal de compagnie comme un membre de la famille. Amour inconditionnel, joie, bonheur… Les petites boules de poils, de plumes ou d’écailles apportent tellement de positivité dans la vie des êtres humains ! Quand sonne l’heure des adieux, elles laissent leurs adoptants seuls face à un chagrin immense.

Faire le deuil de son chat, de son chien, de son lapin ou de toute autre bête est une étape difficile, mais essentielle pour aller sereinement de l’avant. En l’absence de l’être cher disparu, le maître éprouvé doit traverser plusieurs étapes nécessaires à sa reconstruction (choc, déni, colère, tristesse, acceptation…). En règle générale, la page ne se tourne pas en un seul jour ; ce processus de cicatrisation peut être plus ou moins long. Bien sûr, chacun vit son deuil à sa manière.

Étant donné l’attachement spécial entre le maître et l’animal, il est difficilement concevable d’ignorer son ressenti et de faire semblant que tout va bien. L’idéal est de verbaliser sa douleur et ses émotions à son entourage.

Vous êtes confronté à cette situation ? Entourez-vous de personnes bienveillantes, comme un parent, un collègue ou un ami à même de vous épauler dans cet instant douloureux. Vous pouvez également vous rapprocher d’un professionnel de l’écoute – un coach en deuil animalier –, qui vous donnera des pistes de réflexion pour sortir de cette épreuve et prendre un nouveau départ en ayant l’esprit tranquille.

Par ailleurs, n’hésitez pas à en discuter avec votre employeur, s’il se montre compréhensif et qu’il prend en considération la relation étroite entre l’Homme et l’animal. Poser un jour de congé afin de prendre du temps pour vous après le décès de votre fidèle compagnon et faire votre deuil peut être bénéfique.

Bénéficier d’un congé en cas de perte d’un animal de compagnie : que dit la loi ?

À l’heure actuelle, aucune règle n’oblige l’employeur à imputer un congé à ses salariés en deuil pour cause de décès de leur animal de compagnie. Seul un accord d’entreprise peut initier ces mesures favorables au deuil animal.

Pour rappel, la loi prévoit :

• 3 jours de congés payés dans le cadre du décès d’un époux, d’un concubin ou d’un partenaire de PACS ;
• 12 jours ouvrables pour un enfant (14 si ce dernier est âgé de moins de 25 ans) ;
• 3 jours pour un parent (mère, père…) ;
• 3 jours pour un frère ou une sœur.

Puisque certains jours de congés sont également accordés pour des raisons familiales comme une naissance, un mariage, un enfant malade ou encore un déménagement, nombre de personnes aimeraient ajouter le deuil animalier à la liste.

À titre indicatif, le Parti animaliste – qui promeut une évolution de société prenant en compte les intérêts des animaux – a indiqué dans son programme son souhait « d’établir une journée de congé pour deuil pour la perte de son animal de compagnie identifié auprès de l’I-CAD (identification des carnivores domestiques) ou de l’I-FAP (identification de la faune sauvage protégée) ».

Il existe peu d’entreprises autorisant un congé à l’un de ses employés endeuillés après la disparition de son chat, de son chien ou de tout autre petit compagnon. Même si la loi n’a pas encore prévu de rendre ce jour obligatoire, il est toujours possible d’en demander un à votre employeur, comme nous l’avons expliqué précédemment.