Gérer la culpabilité et les regrets après la perte d’un animal

Lors d’un deuil animalier, de nombreuses émotions douloureuses vous submergent. Parmi elles, la culpabilité et les regrets. Caractérisés par une tendance à s’accabler de reproches ou à réécrire l’histoire, ces ressentis naturels peuvent parfois tourmenter le maître endeuillé de manière déraisonnable et il est alors nécessaire de trouver un moyen de se libérer de ces sentiments toxiques. En espérant vous aider à faire face à votre culpabilité et à vos regrets après la perte de votre animal bien-aimé, nous vous donnons ici quelques conseils pratiques.

Illustration : "Gérer la culpabilité et les regrets après la perte d’un animal"

Comprendre l'origine de sa culpabilité

Après la perte d’un chien, d’un chat, d’un NAC ou même d’un cheval, il arrive de se sentir responsable de ce décès et d’éprouver de nombreux regrets. Ce sentiment de culpabilité se traduit souvent par des reproches que l’on s’inflige à soi-même pour ce que l’on a fait ou non et pour ses prises de décisions.

Pour comprendre la source du problème, commencez par vous poser ces questions : « Quelle est en réalité ma responsabilité dans ce qui est arrivé ? » « De quoi est-ce que je me sens coupable exactement ? » Se sentir coupable pour quelque chose dont on n'est pas responsable est un sentiment pernicieux qui n’a pas lieu d’être et dont il faut se libérer.

Exprimer son sentiment de culpabilité et ses regrets

Se questionner sur l’origine de sa culpabilité permet de mettre des mots sur ce que l’on ressent. Pour alléger le poids de ce ressenti qui écrase la poitrine au quotidien, la parole est d’un grand secours. Essayez de parler à une personne de confiance de ce que vous ressentez, autant de fois que vous en aurez besoin. La personne à votre écoute ne sera pas là pour vous déculpabiliser, mais pour vous permettre d’exprimer votre ressenti et pour vous aider à retrouver une certaine objectivité.

Tôt ou tard, le sentiment de culpabilité finira par s’estomper et vos regrets vous tourmenteront de moins en moins. Si ce n’est pas le cas, vous pouvez toujours vous tourner vers un thérapeute, car la douleur est toujours un motif suffisant pour se faire aider.

Arrêter de réinventer l’histoire

Après la perte de son animal adoré, il est normal de réexaminer le déroulé des évènements et de se poser de multiples questions. Toutefois, en restant dans le passé, vous entretenez à coup sûr ce sentiment de n’avoir pas fait ce qu’il faut : « J’aurais pu le sauver en faisant ceci ou cela », « Si je l’avais emmené chez le vétérinaire plus tôt, il serait encore vivant », « Pourquoi ai-je pris la décision de le faire euthanasier ? »…

Réécrire l’histoire ou ruminer sans cesse ce type de questions est aussi inutile que nocif. Il est nécessaire dans ce cas d’accepter que ce qui est fait, est fait et que, malheureusement, vous ne pouvez plus rien y changer.

Accepter ses limites et savoir se pardonner

Posez-vous enfin cette dernière question : « Compte tenu de la situation, ai-je fait de mon mieux ? ». Il est à parier que vous avez répondu par l’affirmative. En règle générale, nous faisons ce que nous pouvons, mais nous restons néanmoins humains, avec nos limites.

Vous aimiez votre animal de tout votre cœur et vous avez fait au mieux pour le rendre heureux et lui éviter de souffrir. En votre for intérieur, vous savez que son décès ne peut pas vous être imputé. Se sentir coupable de la perte tragique de votre petit compagnon est une façon détournée de refuser l’idée que, dans certaines circonstances, nous sommes impuissants. Ne soyez pas aussi dur avec vous-même et apprenez à vous pardonner et à pardonner aussi aux autres. L’apaisement est à ce prix.

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