L’importance du deuil animalier et de la reconnaissance des émotions liées à la mort d’un animal de compagnie

Le départ d’un chat, d’un chien ou de toute autre petite bête, plonge le propriétaire dans une profonde douleur. S’ensuit le deuil animalier, une étape difficile, mais nécessaire pour aller de l’avant. Dans une société où ce processus demeure, encore aujourd’hui, tabou, de nombreux maîtres éprouvés peuvent ressentir de la honte et refouler leurs ressentis après la mort de leur fidèle compagnon. Dans cet article, voyons en quoi la reconnaissance des émotions liées à la perte d’un animal de compagnie s’avère légitime et importante.

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Deuil animalier : définition et étapes

Le deuil animalier correspond au processus mis en place après le décès d’un chat, d’un chien, d’un NAC ou de tout autre animal de compagnie. En effet, une séparation soudaine et définitive engendre une blessure psychique, qui a besoin de temps pour cicatriser.

Cette période, aussi douloureuse soit-elle, permet de rendre un dernier hommage à son fidèle compagnon, d’accepter sa disparition et de prendre un nouveau départ dans la vie en ayant l’esprit serein.

Même si chacun réagit à sa manière à la mort d’un être cher, le travail de deuil s’effectue généralement en 5 étapes :

  • Le choc : le maître est confronté à la soudaineté de la séparation et ressent un choc.
  • Le déni : il refuse d’admettre le départ définitif de son animal de compagnie.
  • La colère et la culpabilité : un sentiment d’injustice et de la colère (à son égard ou envers les autres) peuvent s’emparer de la personne endeuillée, ainsi que de la culpabilité. Elle regrette, par exemple, de ne pas avoir agi différemment.
  • La tristesse : face à la réalité qui s’impose à lui, le maître plonge dans un état mélancolique et laisse place aux larmes.
  • L’acceptation : le propriétaire finit par accepter le décès de son petit compagnon, commence à se reconstruire et à se reconnecter à « la vie normale ».

La mort d’un animal de compagnie : une tristesse légitime

Chat, chien, rongeur, oiseau, reptile… Un animal de compagnie vit plusieurs années à vos côtés. Au fil du temps, vous nouez une relation profonde, basée sur l’amour et la confiance. Ensemble, vous partagez absolument tout, aussi bien les moments de joie que de peine.

Ce cœur sur pattes vous apporte un bonheur immense au quotidien, du réconfort dans les heures les plus sombres et de la stabilité. Les petites habitudes mises en place (promenades, salutations au réveil, séances de jeu, câlins…) vous rassurent et vous rendent tout simplement heureux. Chaque instant passé avec celui que vous considérez comme votre meilleur ami, voire un membre à part entière de la famille, demeure précieux.

Hélas, la vieillesse et les aléas de la vie n’épargnent pas les animaux. Le décès de votre fidèle compagnon, qui avait tendance à vous suivre comme votre ombre, laisse un vide immense. Vos habitudes se sont envolées, et vous ressentez un manque. Cet être si cher a marqué votre existence.

Ainsi, la tempête émotionnelle qui vous assaille à la suite de sa disparition se révèle être légitime. Le choc, la colère, la tristesse… sont normaux, car ce n’était pas « qu’un animal », c’était votre compagnon de vie. Il n’y a aucune honte à éprouver de telles émotions et à vouloir faire le deuil de son animal de compagnie. C’est même tout à fait sain ! Vous avez la chance d’avoir un cœur et des sentiments : vous êtes libre de les exprimer. Pourquoi devriez-vous vous justifier d’en avoir ?

Comme l’a si bien fait remarquer James Herriot : « Si avoir une âme signifie être capable de ressentir l’amour, la loyauté et la gratitude, alors les animaux sont mieux lotis que beaucoup d’humains. » Une citation à méditer…

L’importance d’accepter ses émotions et de faire le deuil de son animal de compagnie

Faire son deuil et affronter une tempête émotionnelle n’est pas réservé uniquement à la perte d’un être humain. Ce processus est primordial pour reprendre une vie sereine et équilibrée.

Pour surmonter cette épreuve, alléger la douleur et avancer, il est essentiel de comprendre ainsi que d’exprimer les émotions générées par la mort de votre animal. Colère, tristesse, culpabilité, peur, manque… Les refouler, parce que certaines personnes les considèrent comme étant illégitimes ou le fruit d’un excès de sensiblerie, vous fera plus de mal que de bien.

Pour mieux appréhender les étapes du deuil animal, il est important de vivre les émotions… mais également de savoir les quitter. Vous pouvez, par exemple, les coucher sur du papier. Laissez vos doigts décrire les sensations qui vous envahissent, et noter ce qui se cache derrière chacune d’entre elles (« Je me sens coupable parce que je l’ai fait euthanasier » ; « J’ai peur de me retrouver seul »…).

Ensuite, « redonnez vie » à votre petit compagnon par vos souvenirs. Écrivez ou remémorez-vous simplement toutes les belles choses que vous avez vécues ensemble, ce qu’il vous a apporté, ce qui le rendait unique à vos yeux…

Si vous en avez la possibilité, confiez vos ressentis à une personne bienveillante, compréhensive et de confiance, comme un ami proche, un parent, voire un professionnel de l’écoute (coach en deuil animalier). Un soutien, un accompagnement, est très utile pour vous aider à accepter la mort de votre animal de compagnie et vous aider à vous reconstruire.

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