Les maladies chez le chat âgé

En vieillissant, le système immunitaire d’un chat s’affaiblit et ses fonctions corporelles se dégradent progressivement. Le félin commence alors à développer un certain nombre de maladies qui apparaissent généralement vers l’âge de 10 ans. Quelles sont les maladies courantes chez un vieux chat ? Comment les prévenir ? Faisons le point.

Illustration : "Les maladies chez le chat âgé"

Un chat âgé est plus sensible aux pathologies

Chez le chat, les premiers signes de vieillissement se manifestent souvent entre l’âge de 10 et 12 ans. C’est à ce moment que son organisme commence à se fragiliser et que sa réponse immunitaire se réduit globalement. Ses fonctions corporelles sont moins efficaces : son système urinaire filtre moins bien, sa digestion est plus délicate, son cœur peut se fatiguer, ses sens sont moins aiguisés…

Tombant malade plus fréquemment, le chat âgé est exposé à davantage de maladies et de troubles, qu’il n’est pas toujours facile d’identifier. Étant donné que les chats ont tendance à masquer leur souffrance, il vous faut être vigilant à tout comportement inhabituel de votre vieux félin. Ce changement pourrait en effet signaler un problème de santé sous-jacent. Prenez notamment garde à ces quelques signes :

  • Augmentation de la soif : votre chat boit beaucoup plus ;

  • Augmentation des mictions : il urine plus souvent qu’avant ;

  • Perte de poids ;

  • Perte d’appétit ;

  • Troubles gastro-intestinaux fréquents (vomissements, diarrhées…) ;

  • Difficulté à se déplacer et à se toiletter ;

  • Malpropreté ;

  • Désorientation…

Si vous avez identifié ces symptômes, n’hésitez pas à prendre rendez-vous chez votre vétérinaire sans attendre. Plus le diagnostic est précoce, meilleures sont les chances de guérison. D’autant que les maladies qui évoluent à bas bruit peuvent entraîner des conséquences graves pour la santé de votre chat et parfois même pour sa vie.

Comment prévenir la maladie chez un vieux chat ?

Même si le vieillissement de votre animal de compagnie est inévitable, il est possible de retarder ses effets et de maintenir votre vieux matou en bonne santé.

Pour éviter l’apparition d’une obésité et lutter contre les infections, il est capital de donner à un chat sénior une alimentation adaptée à son âge, à sa morphologie et à ses besoins particuliers. Au choix : croquettes ou pâtée pour chats séniors, compléments alimentaires… Vous pouvez vous tourner vers votre vétérinaire pour obtenir des conseils sur l’alimentation la plus adéquate pour votre compagnon à 4 pattes.

Conserver une activité physique régulière est également important pour prévenir certaines pathologies chez votre chat âgé (obésité, arthrose…). Essayez de lui offrir au moins 15 minutes de stimulation physique et mentale par jour en fonction de ses possibilités.

Offrez-lui également un endroit calme où se reposer, sans source de stress, et prenez soin de son corps et de son pelage (brossage, lavage, brossage de dents).

Enfin, le meilleur conseil pour garder votre vieux matou en bonne santé est certainement de rendre plus souvent visite à votre vétérinaire (au minimum 2 fois par an). Une surveillance rigoureuse de la santé d’un chat âgé permet, encore une fois, d’établir un diagnostic précoce et réduit ainsi les risques de découvrir sur le tard une maladie qui pourrait lui être fatale.

Les maladies fréquentes chez les chats âgés

Puisque son organisme s’affaiblit de manière globale, les problèmes de santé que peut rencontrer un chat sénior sont très divers. Certaines pathologies semblent néanmoins plus fréquentes.

Chez les chats âgés, les maladies les plus souvent observées sont :

  • L’insuffisance rénale chronique

Très répandue chez les vieux chats, l’insuffisance rénale est provoquée par la dégradation irréversible des reins à cause de l’âge. Cette pathologie est la deuxième cause de mortalité chez les chats après les accidents…

  • Les cancers

Résultat d’une multiplication anormale de cellules cancérigènes dans l’organisme, le cancer peut toucher toutes les parties du corps d’un chat sénior (poumon, peau, lymphome…). Les chattes âgées non stérilisées sont particulièrement sensibles aux tumeurs mammaires malignes.

  • L’arthrose

L’arthrose est une maladie dégénérative progressive et irréversible des articulations. Le chat âgé atteint de douleurs arthrosiques a du mal à se déplacer et ne peut plus faire sa toilette correctement.

  • Le diabète

Très souvent lié à l’obésité, le diabète se caractérise par une augmentation du taux de glucose dans le sang. En vieillissant, le pancréas du chat ne sécrète plus assez d’insuline, ce qui entraîne cette hyperglycémie.

  • L’hypertension féline

Décelée lors d’une simple mesure de la pression artérielle par le vétérinaire, l’hypertension féline est souvent sous-estimée par les propriétaires de chat. Pourtant, elle peut provoquer de graves lésions aux yeux, aux reins, au cœur et au cerveau.

  • L’hyperthyroïdie féline

L’hyperthyroïdie féline est une perturbation du système hormonal du chat. Causée par une augmentation de la production d'hormones par la glande thyroïde, cette maladie endocrinienne est la maladie hormonale la plus fréquente chez le chat de plus de 10 ans.

  • L’insuffisance hépatique chronique

L’insuffisance hépatique est une défaillance progressive du foie du chat. Organe indispensable pour notamment détoxifier l’organisme, le foie n’assure plus ses fonctions correctement.

  • Le dysfonctionnement cognitif

Fréquente chez les chats de plus de 15 ans, cette maladie cérébrale irréversible est comparable à la maladie d’Alzheimer chez les humains et se caractérise notamment par une désorientation du félin.

  • L’infection urinaire

Ayant des causes diverses, l’infection urinaire féline (ou cystite) se caractérise par une inflammation de la vessie. Le chat souffrant de cette maladie douloureuse a du mal à uriner. Il s’agit d’une pathologie à prendre au sérieux, car elle peut se transformer en infection rénale.

Toutes ces maladies peuvent raccourcir l’espérance de vie de votre chat, mais aussi affecter son bien-être. Au moindre doute, au moindre symptôme, consultez votre vétérinaire ! Il saura répondre à vos questions et établir un diagnostic au plus vite.

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